Lycée Européen Etienne Oehmichen
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Qui était Etienne Oehmichen ?

Mis à jour le 10 juin 2008
Etienne Oehmichen
C'est le 15 octobre 1884, à CHÂLONS SUR MARNE, que naquit Etienne OEHMICHEN.
Son père, le colonel OEHMICHEN y dirigeait alors l'Ecole d'Artillerie.
Sa mère, Claire PEUGEOT était fille de pasteur.

A l'âge de 8 ans Etienne OEHMICHEN dut quitter CHÂLONS SUR MARNE pour suivre sa mère à LYON après le décès de son père.
Ce fut, nous dit son fils Jean-Pierre, « un choc affectif inimaginable : soixante ans plus tard il avait de la peine à en supporter l'évocation ».

Cet exil à LYON fut cependant le point de départ de son incroyable aventure.
Perdu dans cette grande ville « d'une tristesse insurmontable » selon les propres termes rapportés par son fils Jean-Pierre, « Il chercha donc à s'évader d'où il était. Il ne pouvait le faire que dans l'espace ou dans le temps, donc en s'intéressant à ce qui est très loin (les étoiles) ou très anciens (les fossiles).
Il gardera toute sa vie les deux passions, tant pour l'astronomie que pour la paléontologie ».

Etienne OEHMICHEN poursuivit ses études à LYON, puis à MONTBÉLIARD.
Entré à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures en 1905, il obtient son titre d'ingénieur en 1908, il se marie en 1909.
Ingénieur chez PEUGEOT, au début de sa carrière, Etienne OEHMICHEN qui met au point la dynamo d'éclairage pour les automobiles, continue à être obsédé par la technique du vol.
Dès l'année 1914, il se lance dans une étude systématique des mouvements d'ailes des oiseaux et des insectes.
Pris dans la tourmente de la guerre il dut évidemment renoncer à ces travaux.
En 1917, assistant technique du général ESTIENNE, le « père » de l'armée blindée, il prend une part essentielle à la mise au point du char d'assaut et invente et réalise le stroboscope électrique.

Dès la fin de la guerre, il reprend ses études sur le vol. Il est alors « à son compte » et, avec une petite équipe de compagnons, il commence à construire ses prototypes.

C'est le 15 janvier 1921 que son « hélicoptère n°1 » se soulève en vol vertical : « Il y eut six vols d'une durée comprise entre 35 secondes et une minute, à des altitudes atteignant 3 mètres ».

Ce premier prototype, que l'on peut apercevoir fugitivement dans la petite bande qui précède la partie principale du film « Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines », sera suivi de six autres.
Ainsi, après avoir miraculeusement échappé à la mort à bord de son hélicoptère n°2 à la fin de 1923, Etienne OEHMICHEN réalise le 4 mai 1924, sur le terrain d'ARBOUANS, l'exploit de parcourir un kilomètre en circuit fermé, à la vitesse de 40 km/heure.

Après le triomphe de ce vol historique, Etienne OEHMICHEN équipera progressivement un laboratoire complet pour des études en soufflerie et des recherches sur les hélices.
Ainsi naîtra en 1925 à VALENTIGNEY, le « laboratoire OEHMICHEN-PEUGEOT » qui deviendra Laboratoire OEHMICHEN en 1930.
Les services officiels ayant décidé que l'hélicoptère était une machine sans avenir, c'est en 1936 qu'Etienne OEHMICHEN abandonna définitivement ses recherches sur les machines volantes.

Il se consacra alors à la production d'une multitude d'engins divers, fruits de son esprit inventif et réalisa notamment des appareils de projections cinématographiques n'usant pas le film.

« L'ingénieur aux mains sales » comme il se définissait lui-même, » se dit alors que la somme des connaissances qu'il avait accumulée pouvait être à la base d'un enseignement.

En 1939, il sera élu Professeur au Collège de France à la chaire de Claude BERNARD qui deviendra pour lui « chaire d'aérolocomotion mécanique et biologique » puis « chaire de mécanique animale » et donnera une suite de leçons prestigieuses consacrées à ce qu'il dénommait la « mécanique anatomique », examinant les structures organiques et leurs fonctions sous le prisme des connaissances de l'ingénieur et du physicien.

Étienne OEHMICHEN prononça sa dernière leçon au Collège de France le 11 juin 1955 et s'éteignit le 10 juillet de la même année.


C'est en 1974 que, sur proposition du Conseil d'administration, le lycée technique de CHÂLONS EN CHAMPAGNE a pris le nom d'Etienne OEHMICHEN.




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